« Terence, sans trois s’il vous plait! », precise l’ambassadeur a 1 confrere qui vient l’interviewer quelques mois apres le lancement d’Iwacu. Nous sommes en 2009. Par la suite, le aussi journaliste aura lieu systematiquement appeler « Alida », sans que l’on sache si M. Nsanze blaguait ou nullement… Car, a 72 ans, on aurait pu comprendre quelque defaillance de memoire, tolerer tel oubli de prenom, rappeler encore et bien… sauf que Notre memoire du diplomate burundais etait restee intacte.
Terence Nsanze, donc. Ne en 1937 dans la «feconde » Bururi, il commence sa carriere diplomatique en 1964, nomme premier conseiller a Notre Mission Permanente aupres de l’ONU. Notre petit homme sera alors etudiant en sciences politiques, a Washington puis a New York. Une annee apres, il devient Observateur Permanent de l’Organisation de l’Union Africaine apres des Nations Unies « elu a l’unanimite par les Etats Africains ». La carriere dans toutes les instances internationales de l’ONU est lancee, dont notamment la Presidence du Conseil de Securite en 1970 et 1972. M. Nsanze representera aussi le Burundi en Italie, en France, au Canada, a toutes les Etats-Unis mais aussi en Allemagne.
Sobre a table, verbe fleuri, votre pere de quatre enfants aura marque la scene politique burundaise avec une vaste culture i propos des arcanes internationales, une endurance a toutes les negociations impressionnante (« il pouvait passer toute une nuit blanche a Arusha », se rappelle un des protagonistes des Accords de Paix) qu’il gardera meme dans les moments des plus difficiles de une carriere.
Sobre a table, verbe fleuri, votre pere de quatre enfants aura marque la scene politique burundaise via une vaste culture sur les arcanes internationales, une endurance a toutes les negociations impressionnante (« il pouvait passer toute une nuit blanche a Arusha », se rappelle un des protagonistes des Accords de Paix) qu’il gardera meme en moments nos plus difficiles de sa propre carriere. Comme cette image d’un Terence Nsanze debarquant a Musaga pour une derniere journee de meeting, et martelant avec une incroyable energie devant quelques dizaines de membres de son Alliance Burundo-Africaine concernant le Salut- ABASA : « Nous voulons une nouvelle race d’hommes politiques qui se comportent comme des Burundais et non comme des Hutu ou des Tutsi ».
Pour les journalistes, Il semble connu qu’interviewer Terence Nsanze etait une cure que l’on se passerait volontiers. Alors qu’un journaliste vient de lui demander s’il va le trouver a sa propre maison pour une interview, le diplomate s’exclame, scandalise : « Je n’habite gui?re une maison, mais une Residence !»
Cela habite desormais l’au-dela. Que son ame repose en paix.
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